mardi 23 mars 2010

Anthony Quinn

Anthony Quinn, C'est une carrière tellement énorme que j'aurai pu le dessiner à partir de plein de films dans lesquels il a tenu des rôles époustouflants : Barrabas, Notre Dame de Paris, Lawrence d'Arabie, j'en passe... Mais comme je suis branché "westerns", j'ai choisi "L'Homme aux Colts d'Or", dans lequel il incarne Tom Morgan.
Je ne m'interdis pas de le redessiner autrement, soi dit en passant.
Vous aurez aussi reconnu mes feuilles 80g perforées...la classe !

Anthony Quinn, a career is so huge that I could draw him from a lot of movies in which he held roles breathtaking : Barabbas, Notre Dame de Paris, Lawrence of Arabia, and many others... But as I am connected "westerns" so I chosed "Warlock, where he is Tom Morgan.
You'll also recognized my perforated sheets 80g ... class!

31 commentaires:

  1. Il m'est arrivé de me dire plusieurs fois devant des caricatures : "voilà, ça c'est fait, ce modèle-là a été trouvé, c'est bon, je ne le dessinerai jamais." Et bien, c'est exactement ce que je viens de me dire devant ton Anthony Quinn. Je ne peux pas te dire mieux.

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  2. Waouahhh !
    Merci Poussinaute ! Je savais pas que les poussins poussaient ce genre de hurlement...
    Certainement un oeuf trop gros ? (oups)

    Merci Christophe : C'est un très beau compliment, et venant de toi, qui a pondu (décidément) autant de "modèles", cela a d'autant plus de valeur.
    Je dois avouer que je suis aussi assez content de moi sur ce coup, qui fut assez spontané (commencé hier soir, fini ce matin).
    Mais comment dire.
    Nous sommes tous dans la subjectivité.
    Le seul autre avis que j'avais reçu précédemment, sur le forum de l'ISCA, était lui plutôt teinté de scepticisme.
    J'étais donc circonspect. Mais finalement, je ne vais conserver que les opinions favorables !

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  3. Garde les opinions favorables, c'est vraiment une bonne réalisation.
    La déformation est vraiment réussie, sans être chargée. Son regard, son début de rictus, son front supportant la mèche folle... la gestion des contrastes, des volumes...
    Comme le dit Christophe se sera dur de passer derrière toi(pour le dessiner).

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  4. C'est sûr qu'après ça, il devient difficile de se lancer dans pareille aventure... Le modelé du visage, le regard, le grain de peau, les ombres et les lumières sont magnifiques. Je me sens un peu le rance d'art à bille, du coup.
    Nom d'un chien, tu cognes fort, Jean-Marc !

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  5. Merci Guillaume.
    "se sera dur de passer derrière toi (pour le dessiner)..."
    Hé !! pas seulement.
    Concernant la déformation, avant de me lancer, je pensai faire plus.
    Mais bizarrement, parfois, il est plus facile de vraiment déformer des physiques moins marqués.
    Enfin, cela fait partie des nombreuses choses que je suis infoutu d'expliquer.

    Merci Thierry. Encore un jeu de mot brillant !
    Autre domaine dans lequel tu froles la perfection.
    (amis latinistes, bonsoir)

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  6. Le problème, lorsque l'on s'attaque à une caricature d'un bonhomme pareil, c'est que chacun en a une vision particulière dans un rôle et un film particulier.

    D'où, certainement, le scepticisme de certains.

    Et pourtant...

    Le regard est là, donc tout est là.

    Laissez couiner les chafoins qui ne supportent pas le poids du talent ; lorsqu'ils le voient en tonnes, ils couinent.

    Encore bravo.

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  7. A propos d'exagération, je suis vraiment d'accord avec toi : il est des visages dont on parvient plus facilement à remodeler les traits. C'est aussi une question que je me pose, avec celle de l'efficacité dont nous débattions il y a peu.
    J'ai constaté chez tous les caricaturistes dont je fréquente les blogs cette récurrence à limiter l'exagération dans certains cas : soit cela atteint une partie du visage (comme, par exemple, le triangle yeux/nez) pour laquelle l'exagération n'est pas perceptible ; soit cela touche l'ensemble du visage, avec une exagération modérée pour chaque partie qui le compose. Est-ce le fait de proportions harmonieuses de tel visage (quand bien même ses traits sont marqués) ? Est-ce dû à la mobilité de ce visage dans les émotions qu'il exprime ? Est-ce une combinaison des deux ? Est-ce le résultat d'une perception plus ou moins superficielle du modèle et, réciproquement, d'une empathie plus marquée ?... Voilà autant de choses que je ne m'explique pas non plus.
    Pour autant, certaines personnes trouveront toujours qu'une caricature force le trait, tandis que d'autres personnes trouveront cette même caricature assez modérée. La sensibilité du public entre, elle aussi, en ligne de compte.
    D'ailleurs, c'est toute la différence que certains font, à travers leurs critiques ou leurs commentaires, entre caricature et portrait charge, à supposer qu'il y en ait réellement une... J'ai souvent cru que cette distinction était le fait d'une mesure de l'exagération (plus on limite l'exagération, plus on reste dans le portrait ; plus on exagère les traits, plus on s'approche de la caricature). Or, la seule évidence est la ressemblance, dans tous les cas, du dessin avec son modèle, qu'il s'agisse d'un portrait ou non. Si l'on sait définir quand il s'agit d'un portrait, à partir de quel moment dans l'exagération atteint-on le cap de la caricature ? Bien malin celui qui pourra répondre...
    Le dictionnaire lui-même ne fait pas de différence entre les deux, puisque caricature et portrait-charge sont rigoureusement synonymes. M'est avis, à ce sujet, que portrait-charge a été inventé pour limiter la responsabilité d'un caricaturiste attaqué en justice, réduire la portée du dessin en cause comme on trouverait des circonstances atténuantes à un criminel. C'est un peu de la langue de bois, en somme, comme de parler de parc d'activités pour ne plus dire zone industrielle, ou technicien de surface à la place de balayeur. Passons. On sait que Daumier est un immense caricaturiste, or beaucoup de ses dessins seraient aujourd'hui considérés comme de simples portraits-charge selon le sens que beaucoup attribuent à ce niveau d'expression caricaturale. Mais quand on replace Daumier dans son contexte historique et politique, la satire est telle qu'il s'agit bien de caricature.
    En soi, la notion d'exagération implique tant de facteurs d'appréciation, à commencer par ceux de l'auteur lui-même, que je préfère ne considérer que le plaisir de dessiner lorsque je tiens le crayon, ou de me laisser surprendre et admirer lorsque je suis spectateur. Que demander de plus alors quand les deux plaisirs (celui de l'auteur et celui des spectateurs) se rejoignent comme c'est le cas ici ?

    PS : Tout cela a été rédigé fort vite. J'espère que ce sera assez intelligible malgré tout.

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  8. si certains couinent, les rouages de ton dessin sont , eux , parfaitement huilés.....mais dis moi, pourquoi t'evertuer a dessiner sur un papier de basse qualité?.....ca ne change rien au dessin c'est sur....m'enfin, tu fais comme tu veux aussi hein mon gars !!...mais je trouve ca dommage tout de meme de se casser le tronc a dessiner la joconde sur du papier journal......;o)

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  9. Oula, beaucoup à dire ce matin...

    Maester : merci beaucoup, de votre visite, et de votre commentaire.

    Thierry, merci encore (deux fois, donc).

    Je vous réponds, en une seule fois, non pas par paresse mais parce que les questions soulevées sont du même ordre.
    L'appréciation est une question très subjective. Pour Anthony Quinn, et les qulques deux cents rôles (assez transformistes parfois) qu'il a interprétés, on pourrait imaginer autant de caricatures.
    Et son interprétation d'Attila impliquerait sans doute, par n'importe quel dessinateur, un dessin différent pour Zorba le Grec, ou pour son rôle magnifique dans la Strada. La caricature, à mon sens, n'est pas uniquement question de transcription et déformation de traits, mais aussi l'expression d'une personnalité. Donc, lorsqu'il s'agit d'un acteur dans un rôle, il ya un "métissage" obligatoire. C'est ma perception en tout cas.

    Côté "spectateur" aussi. Chacun de nous se fait une représentation mentale d'une personne qu'il connait. Y compris de soi même. Et le dessin n'est jamais que la concrétisation de la représentation mentale que le dessinateur se fait de cette même personne. Par conséquent, il y a souvent décalage.

    C'est ce qui parfois nous choque ou nous déçoit, mais aussi fort heureusement ce qui nous séduit lorsque nous passons de blog en blog à la découverte des nouveaux dessins réalisés par les collègues.

    Donc je laisse les chafouins s'exprimer. C'est leur droit. Pour autant, j'aime qu'ils argumentent (ce qui en l'occurrence n'était pas le cas). Quoi qu'il en soit, j'ai aussi la liberté de tenir compte, ou pas, de ces opinions.

    Sur la subjectivité du regard porté sur les dessins, et sur soi même, une anecdote, drôle, et révélatrice.(et absolument authentique, garantie sans déformation, si ce n'est bien sûr la subjectivité à laquelle je n'échappe pas)

    En 2008 au Salon de Samer, tout à la fin, le lundi vers 17h30, arrive un papy, assez bourru, accompagné de "maman", ainsi qu'il l'appelait.
    Il me dit : "fais moi mon dessin mon gars !"
    "Bonjour"
    (je reste courtois même le lundi), "asseyez-vous"

    Donc je le dessine, en 5 / 6 minutes, et je lui montre le résultat.
    Gervais, qui étant mon voisin de table ce jour là, avait vu le dessin, était écroulé de rire. Je crois que c'était assez bon.
    Le papy, voyant ça, s'exclame :
    "C'est moi ça !?!
    C'est pas moi du tout ça !
    Maman ! Regardes c'qui m'a fait l'jeune !
    C'est pas moi ça !"


    Une pause, puis il reprend :
    "Ah non, c'est pas moi.
    On dirait comme sur les photos du réveillon, ça ressemble pas"


    J'ai su alors que mon dessin était très bon, mais que la personne en face n'avait absolument la même perception que moi, pas plus qu'il n'avait la même perception que celle d'un appareil photographique...

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  10. Merci beaucoup François !
    Comme tu le sais, l'auvergnat est radin, du genre qui reste accroché au plafond...
    Donc j'ai une ramette de papier photocopie, 80 grammes, perforées. Et ben je l'utilise.

    Blague à part, j'adore ce papier, ça glisse, rien n'accroche, c'est nickel.
    Pour les perforations, j'ai pas fait exprés, je me suis gourré en l'achetant, mais pour la texture du papier, j'assume, car j'adore ça.

    D'autre part, des bristols de qualité on le même rendu, voire même bien meilleur, mais psychologiquement, je tiens pas le coup : quand je commence à travailler sur une "belle" feuille, je me mets la pression, je veux faire un "beau" dessin, et souvent ça foire...

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  11. wonderful job Jean-Marc,
    jan :)

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  12. Thank you very much my friend.
    I hope you're fine.

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  13. Ben, mon colon, avec des commentaires argumentés comme ça, le chafouin de l'ISCA peut aller se rhabiller...
    Je suis évidemment d'accord avec l'importance de la subjectivité , j'y ajouterais celle du "moment", et de la fatigue, et de l'envie, et de la lumière, et du matériel, et du PV que l'on vient de choper à 53 km/h, et du repas d'hier soir, et de... OK, OK...

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  14. Ben moi, je l'aime beaucoup ce papier perforé... et que même il se distingue par son originalité... et le dessin qui est dessus est magnifique !
    EN PLUS IL EST A MOI !

    J'ai déjà vu et même souvent des dessins sur un papier de qualité supérieure mais le résultat graphique n'était pas probant.

    Alors, alors, je dis : le support m'indiffère si le rapport "qualité prix" est là !

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  15. Bodard : Christophe, en plus d'être un EXCELLENT dessinateur, ce que je savais déjà, tu viens de m'apprendre que tu est aussi devin.
    J'ai pris un PV hier soir...

    Poussinaute : Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse
    (mince, je sias plus de qui c'est !)

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  16. Je crois que c'est sir Edmund Hillary (que tu as remarquablement caricaturé) qui a dit "Qu'importent les flocons pourvu qu'on ait l'Everest".

    Si tu as d'autres questions...

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  17. Je pense que quelque fois on limite l'exagération par peur de perdre la personnalité du caricaturé.
    Pour qu'une caricature soit efficace, il faut avant tout le regard et la personnalité.
    Quand on relève les témoignages de témoins dans la rue sur la personne qui a fait un acte répréhensible, il y a une description mentale par individu interrogé.
    Personne ne s'attache sur les mêmes points de détails et le schéma mentale qui en résulte offre souvent autant de probabilité.
    La complexité du caricaturiste consiste alors à rallier sa perception mentale, sa réalisation graphique (qui peut différer quelques peu de l'image mental qu'on possède, merci l'astigmatie non corrigé), et la représentation mentale du plus grand nombre de spectateurs.
    Le rendu de la personnalité prendra alors tout son effet pour combler le décalage entre la prestation du caricaturiste et du public.
    Pour les portraits chargés, il m'est arrivé de voir quelques fois des portraits tout court qui étaient plus proches de la caricature qu'un portrait chargé.
    Là encore la frontière est effectivement mince. Il doit certainement y avoir une partie de ce flou due au talent de l'artiste plus ou moins fédérateur.
    Pour compliquer la donne, je pense qu'il y a des schémas de visage qui se répètent chez plusieurs personnes différentes. Le cas est effectif chez Sean Connery jeune, Jean Dujardin et Chirac jeune. Un quart de trait et on bifurque de l'un à l'autre.
    Il y a aussi des visages qui changent selon les expressions ou de face et de profil. C'est souvent pour cela que l'on guette la bonne photo traduisant le plus la personnalité de notre cible.
    Il y a enfin la question de l'éducation visuelle ou du conditionnement. J'ai remarqué lors d'expo que les visiteurs accepte davantage l'exagération lorsqu'ils y ont été habitué petit à petit. On peut d'ailleurs le remarquer sur les caricatures de Ségolène, où bon nombre la présente avec un grand nez, ce qui dans les proportions de son visage, n'est pas le cas.
    Quand à la perception de Soi, du miroir qui inverse l'image et parfois la déforme un peu, à la vision écrasante que l'on a de nous lorsqu'on se regarde en direct (sans voir son visage donc), en passant par la photo qui écrase souvent les volumes, rien n'est plus compliqué.

    S'il y a une chose qui est malheureuse, c'est que comme tout art graphique et visuel, elle est liée au goût de chacun et au "j'aime-j'aime pas".
    Mais sache que constructivement ton Steve Mac Queen est réussi car tu as réuni le regard et la personnalité dans une déformation parfaitement gérée.
    Quoi? Pas Steeve Mac Queen, mais Anthony Quinn ?! Oui, il est bien fait aussi ;) (une anecdote réadapté pour l'occasion, qui m'est arrivé sur un salon, où une p'tite dame confondait un peu les noms et les visages).
    Félicitations encore.

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  18. Et oui, la subjectivité dans la caricature (et sa perception), on n'en Zorba.

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  19. Ah Christophe, Maintenant certains vont croire que c'est d'un dessin représentant Sir Hillary dont nous parlons.
    D'ailleurs, cette phrase que tu rapportes n'est pas vraie, c'est une erreur de traduction.
    En effet, c'est son coolie qui parlait, et qui disait, en substance, à propos de quelques feignasses aux doigts et orteils gelés : "Qu'impolte ces glos cons, poulvus qu'ils y lestent"

    Subjectivité chérie...

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  20. Merci Maester.
    A propos de Zorba, je ne sais toujours pas ce que je vais manger ce soir.
    (j'ai bon là ?)

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  21. ...lequel coolie était effectivement en tête de cortège... un coolie suivi,donc.

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  22. Guillaume :
    (décidément, ça argumente grave sur mon blogue en ce moment)
    Ton opinion est intéressante, et mérite qu'on s'y attarde.
    Personnellement, je ne gère pas le niveau d'exagération, en tout cas, pas consciemment. Des fois ça vient, des fois ça vient pas.
    En fait, je ne me rend plus vraiment compte.
    Cependant, une chose à propos de laquelle je ne suis pas d'accord avec toi, c'est sur la concordance entre la perception de tous et celle du caricaturiste. Bien sûr, un dessin est considéré comme "réussi" lorsque chacun de nous retrouve ce qu'il s'imaginait, mentalement, d'un individu en voyant se caricature, mais je ne crois pas que le caricaturiste doivent s'efforcer de coller à cette idée.
    Faute de quoi, nous ferions tous du "Mulatier".
    Notes bien que notre désir à tous, est, quelque part, d'arriver à faire du Mulatier... mais c'est autre chose là.

    Concernant la différence de perception entre caricature et portrait, j'ai mon idée là dessus. Elle s'appuie, un peu, sur l'histoire de l'Art et ce que j'en connais.
    Pour moi, un portrait est la représentation fidèle d'un individu tel qu'il veut se voir, et tel qu'il voudrait que les autres le voient.
    La caricature, c'est aussi une représentation fidèle, mais qui tend exactement à l'effet contraire. Les caricatures de Louis XVI ou Louis-Philippe Ier, par exemple, mises en évidence à côté de leurs portraits, sont frappantes en ce sens là.
    C'est en tout cas une des idées que j'exprime dans une conférence que je tiendrai bientôt, j'aurai l'occasion d'en reparler.

    Après, je ne fais pas, techniquement, de différence entre caricature et portrait chargé. Car celà est justement hautment subjectif, pas seulement lié au "talent" du dessinateur, mais aussi à ses intentions et autres choses. Pour moi, on est déjà dans la "sphère caricature".
    Ce que tu dis sur l'éducation visuelle m'intéresse beaucoup. Il faudrait y ajouter la capacité, inégale selon les personnalités des individus, à supporter l'autodérision nécessaire dans l'appréciation d'une caricature. Souvent, et notamment chez les enfants, que l'on peut qualifier de "neutres" et "neufs", j'ai constaté que chacun de nous trouve plus facilement drôle et ressemblante la caricature d'une personne qui ne la touche pas de près, plus encore de soi-même.

    Merci en tout cas pour ton appréciation de mon dessin de Robert Mitchum (là, j'avoue que pendant un moment, j'ai eu la sensation de complètement rater mon dessin pendant sa réalisation : j'avais l'impression de voir Mitchum...) et merci surtout pour ta participation à cet échange d'idées fort intéressant.

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  23. Christophe : ...alors que tout le monde s'entend pour dire que le meilleur coolie, est à la framboise...

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  24. "Il y a des caricatures plus ressemblantes que des portraits, des caricatures où l'exagération est à peine sensible, et inversement on peut exagérer à outrance sans obtenir un véritable effet de caricature."

    Le Rire (1899)
    Citation de Henri Bergson

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  25. Il est vrai que pour la concordance entre la perception de tous et celle du caricaturiste, je ne me suis basé que sur la réponse à une commande (déformation professionnelle du graphiste qui répond au besoins de son clients et de sa cible et non de ses propres envies) et non plus du plaisir unique de l'artiste, de sa propre personnalité et de sa schématisation personnelle et unique du caricaturé.
    D'ailleurs ça me rappelle qu'en anim, par expérience je repère très vite les complexes de mes cibles et s'ils sont prêt psychologiquement à l'encaisser.
    Il n'est pas rare que je traite de face quelqu'un qui a un grand nez pour axer l'exagération vers un autre point, car le malaise du à son complexe serait trop grand. Quelques fois, les gens ont envie d'une caricature, mais ne sont pas prêts à la voir réellement.
    leur demande a pour but de se rassurer (si la caricature n'est pas trop méchante, alors je ne suis pas trop moche). Comme me le disent parfois certains, on est des gens dangereux. En effet dans une société d'apparence, on peut détruire mentalement quelqu'un.
    Souhaitant plus faire plaisir que de me faire plaisir dans ce type d'animation, ce sont des choses que je fais maintenant sans même plus me poser de questions.

    Pour l'autodérision ou la dérision tout court, peut-être que là encore il faut éduquer le public (cad tout le monde).
    Vidéogag en était un triste exemple, on rigole plus du malheur des autres.
    Étant très maladroit, malgré parfois la douleur, ça ne m'empêche jamais de rire de moi-même quand je me vautre.
    Y'a aussi une affaire de personnalité.

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  26. Merci Poussinaute pour cette citation du plus fameux des professeurs du lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (c'est pas une blague).

    J'en ai une autre : "je ris quand je me brûle".
    Il faudra quand même, un jour, que je lise ce que racontait Riton.

    Guillaume : je suis assez d'accord avec toi sur l'approche du sujet en direct. Je pratique aussi cette forme d'auto-censure, librement consentie, qui est avant tout du respect de la personne. Avec les années et l'expérience, on arrive à "sentir" ces choses là. J'aime aussi tester rapidement mon client pour savoir jusqu'où je peux aller, pour savoir justement si je peux "envoyer", comme on dit.

    En revanche, je ne suis pas ceretain que l'on soit en mesure de détruire quelqu'un. Mais ce que je sais, je le vis chaque été, c'est qu'un caricaturiste qui attaque ses clients de plein fouet, fini sa saison avec moins de monde que le copain d'à côté plus sympa, qui fait une belle frimousse à tout le monde. En revanche, c'est bien plus rigolo.

    Pour la maladresse, bienvenue au club : j'ai marché sur une guêpe ce soir. Première piqûre de l'année. Vive le printemps.

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  27. Bon, moi, je vais essayer de faire court: j'aime bien la houppe (houlà!).
    Ce n'est pas la même période que celui qui est sur mon blog, mais je l'aime bien aussi en plus jeune, l'anthony; là, tu as bien rendu son bas de visage caractéristique ( enfin, moi, je trouve).

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  28. Merci Marilo, va falloir que je repasse par ton blog, parce que je l ai pas en mémoire, le tien

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  29. ah cuilà je le mets en archive. Splendide

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  30. Merci beaucoup Achdé
    (héhé, moi aussi je l'ai archivé, mais en vrai)

    Au passage, je pense à un truc : jamais, je crois, il n'y a eu de caricature d'Anthony Quinn parmi les personnages figurants dans la série Lucky Luke.
    Voila, si je ne me trompe pas, une réelle "lacune".
    Allez Achdé, vous allez bien nous faire ce plaisir ?!

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